Comment a eu
lieu ta
rencontre avec
l’athlétisme? Et
quel a été ton
parcours jusqu’à être président de la ligue BFC et du DUC Athlé?
J’ai découvert et commencé l’athlétisme en étant junior
au Lycée Eiffel à Dijon. Je me rappelle de ma première course c'était un cross populaire UNSS. Je me suis ensuite licencié
au Dijon Université Club en 1969.
Par la suite, j’ai gagné les deux cross du DUC toujours
dans la catégorie junior, ce qui m’a encouragé à
continuer.
Puis j’ai connu le « pompom » pendant un an à la Marine
et je suis revenu au club avec une vie de famille en
parallèle.
Et je me suis remis à courir en compagnie de
mon beau frère, Jacques Larcier. Courir c'était une affaire de famille. En 1980, je gagne le cross d’Arnay Le Duc. D’ailleurs,
c’était un vrai cross dans les prés !
En 1981, je suis champion de côte d’or de steeple, puis
champion régional. De plus, j’avais le record de côte d’or
sur steeple (9'16). J’ai commencé le steeple sur la piste 500m en cendrée
vers le stade de foot et pour passer les rivières on passait
dans l’herbe !
J’ai essayé d’autres disciplines athlétiques comme le
saut en hauteur mais la seule fois que j’ai sauté, je me
suis fait une entorse. Et que dire du sprint... J’ai fait un
sprint contre Michèle Lamboley et elle m’a mis la
misère haha.
Ensuite, je me suis blessé rapidement donc je me suis
mis au cyclo tourisme.
Au niveau de l’athlétisme, je suis
passé officiel pour le club en tant que starter,
chronométreur, juge arbitre et en parallèle également
entraîneur (BE 2).
En 1996, je deviens président de la ligue de Bourgogne et
du DUC. J’ai donc fais 20 ans à la tête de la ligue de
Bourgogne et actuellement je fais ma 5ème année à la
ligue Bourgogne Franche Comté. En effet, le
regroupement a eu lieu en 2016.
Entre temps, j’ai aussi fais un passage par le Comité Directeur Fédéral mais je n’ai pas accroché et je préfère l’athlétisme régional.
Et de 1976 à 2016, j’étais technicien audio visuel à l’UFR
STAPS.
Comment vis tu ton statut de président?
Maintenant que je suis dans ma campagne, je suis plus
distant et donc moins présent sur le stade. C’est plus
compliqué pour rester en contact.
Je n’ai aucune difficulté à être à la tête du DUC Athlé et
de la ligue BFC. J’ai toujours été équitable et je n’ai jamais
avantagé ou désavantagé le DUC. Sachant qu’aujourd’hui,
le club le plus gros de BFC est le DSA (Doubs Sud Athlé).
Mon objectif est de faire fonctionner les structures
fédérales.
Au niveau de la Ligue, ce que je trouve intéressant, c’est le
contact humain et le loisir partagé. Je n’ai pas mis en
place de hiérarchie et je laisse une liberté au niveau du
rythme de travail.. On est sur de la confiance.
De plus, le mélange des régions est intéressant,
l’association BFC s’est bien passée, on a réussi à
harmoniser les fonctionnements et chacun à trouver sa
place et ses missions. On a construit une motivation
commune, qui s’est traduit entre autre par une
progression du nombre de licences.
De nombreuses installations ont été rénovées et de
nouvelles infrastructures ont été créés. Mais nous sommes
malgré tout la dernière ligue a ne pas avoir de stade
indoor qui est un frein au développement, surtout dans un
grand territoire comme le nôtre.
Comment gères tu la période actuelle ?
Quelles sont les conséquences du Covid sur l’athlétisme en BFC notamment ?
Le ministère n’autorise que les sportifs listés à pratiquer
l’athlétisme en compétition, or en BFC on a pas une assez
grande quantité d’athlètes listés pour créer une
opposition donc on a tout arrêté au niveau de la ligue.
Je pense que nous ferons partie des premiers sports à
redémarrer car nous sommes en plein air, mais en
espérant que cela ne fasse pas trop de dégâts. Car, il va
falloir se re préparer, se réathlétiser pour la compétition et
éviter toute blessure.
Quelles valeurs du sport défends tu ?
Je partage les valeurs humaines, le vivre ensemble et le
respect des différences : on n’est pas tous né avec les
mêmes qualités physiques. De plus, le sport de haut niveau me fait vibrer, on vit aux
travers des performances de nos sportifs qui les réalisent
en tant que spectateur.
Et ce que j’aime dans le sport, c’est de ne pas rencontrer
ce que tu vis déjà au travail, ne pas avoir les mêmes
contraintes.
As-tu un petit message à faire passer ?
Protégez vous ! Moi je le fais dans ma campagne entre la
chasse, la pêche, le jardin et les abeilles.
Et j’arrive à faire faire des devoirs à mes petites filles.
Sportivement, je fais de la marche nordique et du vélo,
car cette année je veux faire la montée du Ventoux ».
Merci Alain!
Propos recueillis par Manon COSTE